Evergreen :
Tout est dans le nom...
et pourtant elle est bien mûre !

La culture de la TOMATE...
telle que je la pratique

Il est temps de passer au jardin pour les travaux pratiques !
Au jardin… façon de parler car j’ai fait le choix de cultiver mes tomates sous serre… pour échapper au satané mildiou et pour allonger, en aval et en amont, la période de production.
Toutes les indications de culture proposées dans cette page sont le fruit de nombreuses années de pratique et d’expériences personnelles. Ce ne sont en aucun cas des consignes à appliquer partout et par chacun. Sur mes forums internet liés à la botanique, j’ai souvent dit, en forme de boutade : « La meilleure façon de faire est celle qu’on expérimente soi-même, chez soi, et qui donne de bons résultats ». !!!

Une serre de 200 m2 accueille la collection à la belle saison – Structure : bois – Couverture : tôles de polycarbonate. L’arrosage est assuré par des tuyaux poreux alimentés par de l'eau pompée dans un puits.
*

Les semis commencent à la maison, dès le mois de janvier * dans des caissettes garnies d’un bon substrat du commerce qui est exempt de spores ou graines indésirables. Les graines sont déposées une à une en lignes soigneusement étiquetées, humidifiées et couvertes d’un verre. Ces caissettes sont placées de façon à recevoir une bonne chaleur de fond (câble chauffant, radiateur…). La levée a lieu sous 8/10 jours.




Il faut attendre que les jeunes plants commencent à développer leurs premières vraies feuilles, pour être repiqués en godets individuels de 10cm (même substrat). Ils doivent alors impérativement quitter la maison *. Mais ils ne peuvent pas non plus intégrer directement la serre extérieure. Ils ne résisteraient pas aux grands froids possibles en janvier et février (en Lorraine). Alors ?...














... Alors, j’ai aménagé une dépendance de la maison en une sorte de "serre" intérieure (25m2) qui bénéficie d’une extension du chauffage central et d’un éclairage par 20 tubes "fluo" à spectre horticole * .
– Attention : les tubes "néon" ordinaires ne conviennent pas –.
Ce local me permet d’hiverner mes collections botaniques (brugmansias, hibiscus…). Et il sert de... nursery à mes bébés tomates qui vont se fortifier avant de pouvoir aller… jouer dans la cour des grands !!!!!

* Date du semis : Le semis au mois de janvier n’est possible que si on dispose d’un équipement comparable à celui décrit ci-dessous (nursery). Il est illusoire de vouloir élever des jeunes plants de tomates en appartement. Ils s’étioleraient à cause d’un déséquilibre notoire entre température et lumière.
Un semis en mars/avril permettra de passer directement de la maison au repiquage en place.

Les graines sont semées une à une
en lignes étiquetées.

Une bonne chaleur de fond favorise
la germination des graines.

Prêts pour le repiquage en godets
et le passage dans la nursery.

Fraîchement repiqués en godet individuel, les jeunes plants sont entrés dans la nursery sous la surveillance (!) d'un Brugmansia sanguinea.

Ils se développent normalement grâce à un éclairage spécifique. Encore un peu de patience et ils pourront aller poursuivre leur croissance dans la serre... avec le vrai soleil !

Dans la serre...
comme dans le jardin !

Ma ZAD ???... Nous voici dans la politique, la contestation
voire la subversion ???............ Mais qu’allez-vous imaginer là ?
Nous entrons simplement dans ma ZAD… c'est-à-dire la... Zone A Dédé !!!!!
C’est mon petit paradis mais c’est aussi, et surtout, le paradis de mes belles "Pommes d’Amour". Et pour les honorer, elles ont droit à la compagnie de quelques symboles ensoleillés (figuier, acanthe…) et d’un p'tit coin de... muguet qui me permet aussi de satisfaire à mes inclinaisons affectives et superstitieuses du 1er mai… Que du bonheur pour tout le monde !!!

Quand les fortes gelées ne sont plus à craindre, les jeunes tomates peuvent quitter la nursery pour s'installer sur les étagères de la serre extérieure. Elles vont s’acclimater au vrai soleil et se fortifier avant le repiquage...

... Dès qu’elles sont suffisamment développées (30/40 cm), elles sont mises en place. Les ficelles de "tuteurage" déterminent l’alignement et l’espacement. Chaque trou de repiquage reçoit 2/3 pelletées de compost.

A l’entrée des lignes on trouve des tringles en fer à béton garnies à la base d’un fourreau en tube électrique. C’est pour faciliter le déplacement des tuyaux. Sur les étagères, il y a du rab... C’est pour ceux qui en veulent.

GADGETS DE PALISSAGE

1 – Tension des ficelles
(comme pour les toiles de tentes)
2 – Étiquetage… indispensable !
3 – Accrochage au pied pour enrouler la tige sur la ficelle.
4 – Accrochage des tiges quand elle dépassent les ficelles.

1 – Le tenseur est découpé dans du plastique rigide (type "formica").
2 / 3 – Ces éléments sont en plastique souple (bidon de 5 l).
4 – Cet anneau n’est autre qu’un anneau de rideau de douche.

ET MAINTENANT ???...
Ça pousse… ça pousse…
Mais…

...Mais il faudrait...
trouver quelqu'un qui se dévoue pour surveiller si ça pousse vraiment bien !!!
Passez la souris sur l'image...
On ne sait jamais !!!...
Et...

...Et...
si le bonhomme vous plait pas,

vous pouvez le zapper !...
Chassez la souris..."
L'image sera purifiée !!!

AUX ABORDS DE
LA SERRE

** La magnifique bourache
pour attirer les pollinisateurs :

** Les abeilles qui bouderont les tomates !

** Les bourdons qui vibreront pour elles !

Trêve de plaisanteries… Y a encore du boulot !!!
Car il ne faut évidemment pas espérer que les tomates s’accrochent toutes seules… c’est pas des haricots ! Il faut détendre la ficelle, enrouler la tige manuellement et retendre. Quand la plante dépasse la hauteur de la ficelle, on la palisse à l’horizontal sur la structure de la serre.
En plein air, on a coutume de limiter la croissance à 3/4 bouquets. Dans la serre on peut atteindre 10/12 bouquets et pour les dernières récoltes, il faut… l’escabeau !!!

Gourmands : Pour éviter l’anarchie, il est préférable de couper les gourmands, ces drageons qui naissent à l’aisselle de chaque feuille. Par excès de sensiblerie, il m’arrive de succomber à la tentation de sauver un beau gourmand oublié et de conduire la plante sur deux tiges… voire trois !!!

Effeuillage : Certains effeuillent à l’excès avec comme argument : « ... pour que les tomates aient plus de soleil ! ». Ils oublient que c’est dans les feuilles que se fabriquent les nutriments qui permettent aux fruits de se développer – voir le processus de la photosynthèse - page "Botanique" –.
Toutefois, il ne faut pas hésiter à supprimer les feuilles qui commencent à jaunir… elles ne sont plus opérationnelles. On peut aussi retirer les premières feuilles, sous le premier bouquet,… ça donne de l’air !
Ne jamais laisser des feuilles toucher le sol où pullulent des… spores pleines de très mauvaises intentions !!!

Sol : Il est bon de maintenir le sol propre par de fréquents binages superficiels. On peut aussi procéder à un paillage. Et il vaut mieux éviter l’emploi de fumier non composté. Par contre le purin d’ortie est fortement recommandé en début de saison. Il faut l’arrêter dès l’apparition des premiers bouquets. En effet le purin d’ortie assure un gros apport en azote qui favorise surtout le feuillage au détriment des fruits.
L’arrosage est assuré par des tuyaux poreux déplacés de ligne en ligne.

Pollinisation : Toutes ces manipulations effectuées sur les pieds de tomate participent à la pollinisation. En effet, les mouvements agitent les inflorescences libérant ainsi le pollen. Il ne faut pas hésiter, en parcourant la serre, de jouer au… bourdon en secouant de la main les bouquets de fleurs.
Et pour attirer les vrais bourdons, il faut planter aux abords des ouvertures de la serre des plantes qui les attirent comme la magnifique bourache**

ET ENFIN... LA RÉCOMPENSE :
Une... forêt de tomates !!!

Il suffit de placer les boutures dans de l'eau...

Il existe un moyen d’une grande simplicité et totalement gratuit de multiplier les tomates. Cela peut être nécessaire en cas d’accident (bris, gel… ) ; pour remplacer des pieds en mauvais état ; pour augmenter la collection ; pour récupérer des variété repérées chez le voisin (ou la voisine !) ; pour distribuer aux copains (ou copines !)… Ce moyen, c’est la reproduction végétative ou bouturage… Et c’est un moyen qui évite de mettre au compost de beaux et vigoureux "gourmands".
Outre les "gourmands", on peut aussi utiliser tout fragment de tige.

...en quelques jours les racines apparaissent.

Tomate rouge cliquée !
Tomates vertes cliquables !

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