Piment d'Espelette (AOC)

Belle solanacée qui met du soleil
dans la cuisine du Sud-Ouest.

Quand on parle de parasitisme, la première réflexion qui vient à l’esprit porte sur les insectes qui provoquent bien des désagréments au monde végétal et animal (oubliant d’ailleurs un peu vite tous ceux qui nous rendent bien des services).
Mais ce qu’on sait beaucoup moins c’est que certains insectes se comportent en parasites d’autres insectes. Nous avons déjà évoqué le cas de cette minuscule guêpe, Encarsia formosa, qui pond ses œufs sur les larves des aleurodes et qui, de ce fait et sous certaines conditions environnementales, peut jouer un rôle important de régulation.

Et notre chenille du Sphinx du troène avec ses points blancs, alors ?...
Et bien voici la suite de son histoire...

24 août 2009, la chenille s'enfouit lentement dans le sol pour accomplir sa destinée : former sa chrysalide à l'intérieur de laquelle elle va doucement se métarmophoser en un magnifique papillon, le Sphinx du troène. Bien entendu, elle emporte avec elle ses petits points blancs... Le drame commence !
Deux bonnes semaines plus tard, en lieu et place du beau sphinx attendu, voici la vermine grouillante qui est sortie de la chrysalide.

9 septembre 2009, c'est une floppée d'asticots qui se tortillent autour de ce qui reste de la chrysalide. Pendant une quinzaine de jours, ils ont boulotté tout ce qui se trouvait à l'intérieur. Une fois bien repus, l'un d'eux a percé la carapace de chitine et tout le monde s'est engouffré dans la brèche pour... prendre l'air !
Les petits points blancs n'étaient autres que des oeufs déposés insidieusement par une autre bestiole. Forcément une mouche... asticots obligent !!!

11 septembre 2009, les asticots qui n'ont plus rien à manger et qui de toute façon sont parvenus à maturité, n'ont plus qu'une seule chose à faire : se transformer, à leur tour en nymphes et attendre que la nature fasse son oeuvre. A l'intérieur de chaque pupe la métamorphose va faire de chaque larve une élégante et diabolique mouche...
La boucle sera bouclée !!!

26 septembre 2009, Les mouches sortent de leur pupe et prennent leur envol. Mais un autre combat s'engage entre ces satanées bestioles volantes et le paparazzo de service car il est en effet beaucoup plus facile de photographier des asticots que des mouches ! Enfin, nous tenons le coupable : la Mouche tachinaire!

MOUCHE TACHINAIRE

Il existe de nombreuses espèces de mouches tachinaires (ordre des diptères, comme la mouche domestique, le taon, le syrphe, la drosophile...). Elles pondent toutes leurs oeufs sur divers insectes (chenilles, sauterelles, hannetons, punaises...) et leurs larves se développent aux dépens de leur hôte respectif qu'elles dévorent par l'intérieur.
L'ichneumon, superbe hyménoptère, est aussi un parasite, solitaire lui, des chenilles des lépidoptères.
Ces insectes jouent un rôle biologique important dans la régulation des populations de ravageurs.